Si un jour j'avais cru ressentir ça,
Me voir de haut, tirée de part et d'autres par des ficelles,
Tel un pantin désarticulé qui se voit faire les choses pour ensuite les regretter.
Désespérément attirée, tirée par son coeur sur les chemins de la déroute,
Je pose un pied dans le marécage qui m'absorbe petit a petit.
Il tire mes ficelles, tatoue mon coeur et me laisse sur le bas côté.
Je regarde les voitures défiler, et ne veut plus remonter a bord.
Mais s'il repasse par là, la ficelle m'attirera inexorablement auprès du possesseur de mon coeur.
J'attends sur le bord de la route, qu'on me prenne, qu'on me lache, qu'on m'observe,
Et même si c'est en face de moi, je refuse de voir la triste histoire dans laquelle je ne suis qu'un jouet, un vieux pantin de bois, avec lequel on s'amuse, qu'on met au placard, pour le ressortir selon le bon vouloir de son propriétaire.